Le bangladesh!! Si on m avait dit que j irai un jour dans ce
pays, je le l aurai jamais cru. Je ne l avait meme pas programme dans mon tour
du monde. Et honnetement, je n etais pas sure de sa place sur la carte! Stan m
a propose de le suivre, il y va avec Daniel. Chris quand a lui est deja sur
place.
J ai tellement bien accroche avec ce groupe que, meme s il n est pas au
complet, je decide de changer mes plans: je remets l inde a plus tard et je
prends l avion pour Dhaka, la capitale du Bangladesh, depuis Katmandou. 1h30
plus tard je debarque donc a Dhaka. Stan et Daniel sont arrives 2 jours plus
tot, je les rejoint donc a l hotel que Stan m a indique. Je fais mon visa a l
arrivee a l aeroport, le mec des visas veut me donner 15 jours, je demande un
mois il me dit ok pas de soucis. Si ca pouvais etre aussi simple dans tous les
pays!
Je sors de l aeroport et je cherche un moyen de locomotion
pour aller a l hotel. J oublie vite les taxis: trop chers. Je me tourne donc
vers un baby taxi. Ce sont des rickshaws a trois roues, motorises. Pas de toles
pour entourer la voiture mais un espece de gros grillage. Apres avoir negocie
ma course 300 Taka, je monte dans le baby taxi et c est parti!
Premiere gifle
du Bangladesh: la circulation. C est tout simplement l enfer! Dhala est saturee
de vehicules de toutes sortes: des milliers de rickshaws (une espece de
minuscule charrette a 3 roues montee sur un velo), des taxis, des bus, des
voitures, des velos, des marchants ambulants... Tout se petit monde essaie de
se frayer un chemin sur la route. En l espace de quelques minutes j ai eu droit
a plusieurs frayeurs. J ai bien cru que je n arriverai jamais entiere a l
hotel!!
Autre point noir de Dhaka: la pollution. C est bien la premiere fois depuis
que suis partie que lorsque je respire je sens la pollution entrer dans mes
poumons! Les gazs d echappement sont omnis presents et forment un veritable
nuage de fumee. On m a dit que Dhaka etait moins polluee que Katmandou, et que
une fois arrive dans Dhaka on avait l impression de prendre un grand bol d air.
Heeeuuu moi je trouve pas du tout, Dhaka est bien pire que Katmandou! Mon baby
taxi coupe la route aux taxis, les bus nous coupent la route, le conducteur est
oblige de piler pour les eviter. Je manques de venir m encastrer dans le
grillage qu il y a entre le chauffeur et moi. C est un veritable parcoursdu
combattant, jalonne de nids de poules, d obstacles en tout genre, de pietons
qui essaient de traverser la route (missions suicide!)... bref c est le chaos
quoi! Tout le monde klaxone, c est a devenir completement sourd! Bref le trajet
en baby taxi jusqu a l hotel est une aventure a part entiere, et ca, j adore!
A l hotel donc je retrouve les mecs. Ils ont reserve un
billet de train pour le lendemain pour le nord du pays. On retrouve Chris et
on va manger un morceau. Deja que c etait pas evident de rentrer dans le baby
taxi juste moi meme et mon gros sac, alors la a 4 c est carrement missions
impossible! Mais bon on y arrive tant bien que mal, fous rires garantis avec
les nids de poules et les virages pris a fond la caisse. On se croirai sur un
circuit avec ces baby taxis!
Je n ai eu qu un tres bref appercu de Dhaka, mais je compte
y retourner plus tard. Apparament c est une immense megalopole de 12 millions d
habitants qui fourmille 24h sur 24. Le bruit est omnipresent, meme avec des
boules quies on continue a entendre le brouhaha de la rue. Katmandou a cote, c
est une garderie pour enfants!!!
Le lendemain de mon arrivee donc on se leve aux orores pour
prendre le train pour Sylhet, une ville dans le nord. On prend un baby taxi
depuis l hotel, on fait rentrer nos carcasses et nos gros sacs dedans tant bien
que mal. Puis on debarque a la gare. Une bande d enfants pieds nus et habilles
de haillons vient nous demander de l
argent. C est triste et c est la realite quotidenne du Bangladesh. Sur les 150
millions d habitants il y a plus de 85 pourcent qui vivent avec moins de 2
dollars par jours. C est un des pays les plus pauvres de la planete. Le trajet
en train va nous le demontrer. Pendant les 6 heures que durent le voyage, nous
allons croiser de veritables taudis qui sont fait de brics et de bracs et qui
poussent comme des champignons le long de la voie du chemin de fer. Les gens y
vivent dans des conditions tres dures, fesant leur besoin et leur toilette a
quelques cm de la ou ils dorment ou ils cuisinent. Les paysages changent au fur
et a mesure que l on s eloigne de la capitale, les km de bidonvilles et de
beton font place peu a peu au vert de la campagne et des champs ou les
agriculteurs viennent recolter le fruit de leur labeur. Dans le train tout le
monde nous observe, il faut dire qu il n y a que tres peu de touristes au
Bangladesh, donc nous faisons un peu figure d ovnis. Plusieurs Bangladais
viennent spontanement discuter avec nous, avec les memes questions qui
reviennent a chaque fois: d ou on vient, nos prenoms, nos jobs en france, si on
est maries, combien de temps on reste au Bangladesh...
6 heures plus tard on debarque a Sylhet, dans le nord du
pays. On nous avait dit que c etait une ville sympa, calme, ou il etait bon de faire une halte. Heeuuu
ok, peut etre dans les annees 50 mais depuis la ville a bien du grandir car on
est dans une veritable mini Dhaka, pas reposante un brin! Nous marchons pendant
plusieurs km dans l espoir d arriver a l hotel que nous indique le Lonely
Planet. Puis nous craquons et prenons baby taxi, les distances sont bien plus
grandes que sur le bouquin! Une fois arrives a l hotel le mec du front desk
nous prend en photo et nous demande une photocopie de notre passeport... Ca
rigole pas! Apres nous etre un peu poses a l hotel les mecs vont chez le
coiffeur. Le coiffeur au Bangladeh, c est quelque chose! Celui de Stan est tres
meticuleux, il n y a pas un cm qui depasse. Idem pour le rasage. Stan est tres
content de sa coupe, il faut dire que le coiffeur y a mis tout son coeur, et qu
il a surtout compris ce qu il voulait! Dan quant a lui est degoute, son
coiffeur est nul, il ne lui coupe pas du tout les cheveux comme il voulait...
Le coiffeur au Bangladesh, c est un peu comme le loto, si tu a de la chance tu
tombe bien, sinon...
Le soir on va manger dans une espece de resto local. Alors
premier truc, comme il y a une nana dans le groupe on est obliges d aller
manger dans ce qu ils appellent une lady room. C est un endroit ferme avec des
portes coulissantes, a l interieur du resto, sur le cote. Apparement c est une
marque de respect pour les femmes, c est pour les proteger du regard des
hommes... Bon on aime ou on aime pas, mais il ne faut pas oublier que le Bangladesh
est un pays musulman, alors je me plie a l usage local. Ensuite vient le moment
de la commande... grand moment de solitude! Tres tres peu de bangladais parlent
anglais. Ils baragouinent quelques mots, mais sans plus. Alors c est un peu
mission impossible de demander ce qu il y a au menu, et encore moins de
demander ce qu on veut! D autant plus qu ils repondent ok ok alors qu ils n ont
rien compris a ce qu on a demande et nous apportent des plats alors qu on a
meme pas commande. Bref fous rires garantis! Mais avec un peu de patience et de
sourires on finit toujours par y arriver... La nourriture bangladaise est
essentiellemet composee de riz avec des legumes ou du poulet ou du beuf ...
Enfin y a surement plein d autres trucs mais c est un peu difficile de tout
decouvrir a cause de la barriere de la langue. Du coup moi je prefere ne pas
trop prendre de risque et je commande les truc un peu bateau. En tout cas, une
chose est sure: si on ne supporte pas le piment, mieux vaut ne pas aller au
Bangladesh! Il est omni present, dans tous les plats, dans toutes les
assiestes, a toutes les sauces... A oui et si vous voyez un espece de haricot
vert dans votre riz, evitez de le croquer a pleines dents: ce n est ni un
poivron, ni un haricot mais bel et bien un piment!
Puis les mecs partent a la visite de la ville. Ils
reviennent un peu depites: il n y a rien a faire ici, meme dans les alentours.
Mais par contre ils rentrent avec une idee de genie: ils sont passes a cote d
un magasin de velo et la ils se sont tient mais pourquoi on irai pas a Cox
Bazar, a velo, tout dans le sud du pays, a 500 km de la??!! Quant ils me
sortent ca, je pense qu ils me font une blague. Mais au fur et a mesure de la
discussion, je me rends compte que non, c est pas une blague, ils sont bel et
bien serieux!! Et puis en plus ils sont vraiment a fond. Alors du coup je me
dis allez vir, qu est ce que t a a perdre, tente le! Alors deja que je ne
pensais pas venir un jour au Bangladesh, si en plus on m avait dit que je
traverserai le pays a velo... alors la j
aurai traite la personne de folle furieuse!!! Du coup je dis aux mecs ok je
suis partante, apres tout j adore les defis et celui la est de taille, alors
vous commencez a me connaitre... je me lance!
Le lendemain on debarque dans le quartier des vendeurs de
velos. Il faut dire qu au Bangladesh comme dans beaucoup de pays en asie chaque
quartier ou chaque rue a sa propre specialite de magasin. Je vais essayer de
nombreux velos et rendre fou quelques vendeurs. Mais ces derniers sont tres
patients et gardent toujours le sourire. Apres plusieurs heures d essais je
trouve mon velo: c est pas une bete de competition, loin de la mais bon il
devrait quand meme tenir le choc jusqu a Cox Bazard. Le lendemain, c est parti
pour la grande aventure! Le gros hic c est pour attacher mon gros sac sur mon
velo. Il n y a qu un minuscule porte bagage et mon sac est gigantesque... Je
galere pour l attacher mais des gens dans la rue viennent spontanement m aider
a fixer les tendeurs. Apres plusieurs minutes de bataille avec ces derniers,
mon sac est solidement fixe au velo. Je fais quelques tous dans la cour de l
hotel... Le velo pese 3 tonnes, ca me replonge au temps ou je bossais comme
factrice pendant l ete et que je fesais les tournees a velo... J ai un peu du
mal a maitriser le monstre. Mais de toute facon, les mecs sont prets, pas le
temps de reflechir a comment je vais faire pour pedaler plus de 500 km avec ce
truc sans me faire ecraser comme une crepe par les milliers de rickshaws et de
bus qui vont croiser ma route.... Je sors de la cours et bam je me retrouve en
plein coeur de la circulation. Pas le temps de revasser, il s agit de bien se
concentrer pour ne pas finir contre le par brise d un taxi ou d un bus. Ca
klakone de tous les cote, ca me coupe la route, ca se rabats en me faisant des
queues de poissons... Arrrggghhh je vais mourir! Le pire c est qu au Bangladeh
on conduit a gauche... et que moi j ai toujours le reflexe de me mettre a droite,
comme une truffe geante!Boostee par l adrenaline je finis par sortir de la
ville en un seul morceau.
On quitte alors la route surper bonde de la ville pour une
route plus tranquille de campagne. Bon ceci dit il faut quand meme faire
attention, car les bus conduisent comme des malades, tout comme les baby
rickshaws. Mais ces derniers klakonent toujours quand ils arrivent, on les
entend arriver de loin. Lors de cette premiere journee on va faire une 60 aine
de km, entre Sylhet et Mouvilbazard, plus au sud. Une fois arrives a
Mouvilbazard on va un peu galerer pour trouver un hotel. On va meme essuyer un
refus, je vous laisse deviner pour quelle raison vu que l on est dans un pays
super musulman: une femme ne peut pas partager une chambre avec 2 hommes, c
est un peche... Et oui, bienvenue au Bangladesh! On trouve un autre hotel plus
loin, apres avoir fait le tour de la ville. Je monte dans la chambre apres les mecs, en me cachant, on se sent pas de devoir chercher un autre hotel!
2 eme journee du periple: Mouvilbazard-Srimangal, juste 18
petits km. Une fois arrivee dans cette ville qui est bien plus calme et
reposante que les autres, nous partons a l assault des plantations de the qui
parsement les alentours de la ville et de toute la region. A peine sortis de la
ville nous nous retrouvons dans un univers completement differents. Des champs
de the defilent sous nos yeux, a perte de vue, sur des km et des km. Dans les
champs les femmes cueillent le the et le met dans le baluchons qu elles portent
sur leur dos. On traverse des petits villages ou les gens nous regardent avec
des yeux tous ebais, tellement les voyageurs se font rares ici. Les enfants courent
apres nos velos tout en rigolant. Puis le soleil se couche sur les champs de
the, avec les agriculteurs qui finissent de remplir leur charette tiree par des
buffles de la recolte de la journee...
Le lendemain a nouveau journee decouverte des environs. On
va pedaler une 50 aine de km a travers la campagne a la decouverte d autres
champs de the. Les paysages sont encore plus beaux que ceux de la veille: tout
est tres vallone et la route serpente entre les collines ou sont accroches les
champs de the. On essaie de visiter une usine a the mais impossible d y
arriver: le gardien ne comprend pas du tout ce qu on lui dit, meme en baragouinant quelques mots de bangladais.
Puis pour le retour on va un peu se paumer mais en demandant aux gens on arrive
a retrouver notre chemin assez facilement.
En orange, trajet en train; en vert trajet a velo; en bleu trajet en bus.
Chris, Dan, Stan et moi dans le baby taxi.
Mon velo le matin du depart.
Mon velo et moi!
La fine equipe!
Sur la route.
Dan.
Ce villageois essaie de vendre son canard a Stan!
Au Bangladesh les enfants sont transportes dans des mini charettes montees sur un velo.
Il y a un nombre incalculable d usine a brique dans le pays.
Les plantations de the de Srimangal.
1 commentaire:
Salut et merci pour ce récit, on vient de me recommander ton blog alors je visite et je vais a la pêche aux infos, content d'avoir enfin un retour d'experience sur le Bengladesh car je veux y aller mais c'est pas courant de trouver des infos ! Bonne continuation !
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