Enfin bon je n’ai pas trop apprécie le personnage, mais apparemment c’est
une célébrité locale.
Le 2eme soir dans le grand salon il y avait un gros
groupe de touristes iraniens regroupe autour de lui pendant que ce dernier faisait
de la musique en frottant ses main sur des vases, dans la pénombre.
J’ai dû
vite partir en courant car j’ai été prise d’un fou rire, j’ai eu l’impression
l’espace d’un instant d’être dans une secte et que le Maziar en était le
gourou. Mais bon apparemment tout le monde l’aime bien alors ne vous fiez pas à
mon impression si vous y allez.
J’ai rencontre aussi Peter et Simon, 2 suedois avec qui je
ne me prends la honte internationale quand je leur demande si la capitale de la
suede c’est bien oslo. Rate c’est stokolm, je confonds toujours avec la Norvège.
Espérons que je m’en rappelle cette fois ci, ça m’empêchera de me prendre une
autre honte internationale. On joue à un jeu qui ressemble un peu à un jeu de
dame (enfin ca a pas grand-chose à voir mais je vais pas tout vous expliquer),
je me fait bien latter la première partie mais je prends ma superbe revanche
pour la 2eme.
Le dortoir est à une 100aine de mètres du reste de l’auberge, je
suis toute seule dans une petite maison en terre comme ils font la bas, avec
une cour intérieure, une petite fontaine, 2 salle de bain… Je dors sur un
matelas avec le chauffage à 10 cm de mes pieds car la nuit il fait froid dans
le désert iranien ! J’ai même une petite cuisine pour faire cuire mes
provisions de pates. En effet 10 dollars le repas c’est pas trop possible pour
moi !
Le lendemain matin je vais me balader dans les environs. Garmeh est
une petite oasis ou les palmiers et les dattiers poussent comme des
champignons. Les habitants ont aussi quelques cultures. Il y a une maison abandonnée
qui ressemble de loin à un mini château en ruine, au pied d’une montagne rouge orangée.
Puis je me dirige vers une source connue pour le village pour renfermer des
milliers de mini poissons qui viennent vous ronger les peaux mortes des pieds
des que vous trempez ces derniers dedans !
Au début je me suis trompée de
source, je suis allée a perpette, j’ai vu une mini source un peu plus grande qu’une
flaque d’eau avec 3 poissons a l intérieur. Je me dis bon ça doit être le bon
endroit, et à peine les pieds plonges dans l’eau les 3 poissons se font la male
dans un trou. J’ai beau leur mettre mon pied devant le trou personne ne vient
me bouffer les peaux mortes ! Je remets mes chaussures toute dépitée…
Mais
en fait j’étais pas à la bonne source ! La vrai est beaucoup plus grosse,
et effectivement des que je plonge les pieds des dizaines de poissons se ruent
dessus. Ne vous battez pas y en aura pour tout le monde !! C’est marrant je
n’avais jamais fait ça avant, le bain de pieds dans l’aquarium avec les
poissons la… Je n’aurai jamais cru que je le ferai pour la première fois en
iran, en plein milieu du désert, et gratis en plus ! Au début j’étais
tranquille toute seule, puis un car de touriste iranien s’arrête… J’ai pas de
chance, fini la tranquillité !
Ensuite je vois des habitants près de la
source qui mangent des dates avec du pain et des espèces de mini pois chiche.
Le viel homme m’invite à en manger. C’est pas de refus car j’ai un peu les
crocs, j’ai pas pu manger le matin vu que le gaz n’était pas encore installe
dans mon mini appart. On essaie de parler un peu, je sors quelques mots grâce à
mon lonely planet, ils sont morts de rire.
Puis quand je pars je propose de l’argent. Au départ l’homme
refuse. C’est ce qu on appelle le Ta’arof : quand on veut payer quelque
chose en iran, genre une course de taxi ou un guide par exemple, et qu’on
demande combien on doit payer, la personne va nous dire ‘ghabeli nadari’, qui
veut dire en gros non non c’est bon c’est gratuit. Mais en fait c’est pas
gratuit, c’est juste que la personne veut être polie. C’est à moi d’insister
pour payer. Le Ta’arof c’est un système de règles de politesse assez répandu en
iran. Un autre exemple, si quelqu’un nous propose de la nourriture, un repas,
il faut toujours refuser au moins 3 fois. Comme ça notre hôte, s’il est trop
pauvre pour nous offrir un repas, nous l’aura quand même propose, par
politesse. Mais nous on a refusé, donc il n’a pas perdu la face, son honneur
est sauf. S’il n’est pas en mesure de nous offrir ce repas il cessera de nous
le proposer après 2 ou 3 tentatives. Par contre s’il insiste plus de 3 fois ça
veut dire qu’il peut vraiment nous offrir le repas et dans ce cas on peut
accepter.
Bref je donne quand même un peu d’argent au vieil homme, car je sais très
bien que ce n’est pas gratuit.
Puis je vais me balader dans les environs du
village, je déambule entre les murs de terre qui délimitent les parcelles, les
rigoles qui arrosent ces dernières, les dattiers… Je croise quelques habitants
qui me saluent avec un grand sourire.
Puis l’après-midi je fais une excursion avec
Sarah et Pedran. On loue une voiture et notre chauffeur nous conduit au cœur du
désert, à un endroit magnifique avec des dunes à perte de vue. C’était vraiment
sympa, ça m’a rappelle le désert du Thars ou je ne sais plus comment, dans le
Rajasthan en inde, ou j’ai fait le camel safari il y a quelques temps. Ensuite
on assiste à un superbe coucher de soleil, puis notre guide allume un feu. On
va boire le thé autour de ce dernier, avec des jeunes iraniens qui nous ont rejoints.
Ces dernier(e)s sont iranien mais font tous leur études à londres, ils sont de
retour dans leur pays pour No Ruz, le nouvel an iranien. Du coup on discute de
l’image que l’iran véhicule à l’étranger, et je leur dis à quel point je suis bluffée
par le fait que la réalité soit tellement loin de l’image que les européens se
font de ce pays. On fume aussi une chicha, enfin pas moi car je suis encore malade
de la pollution de Tehran donc j’évite.
On finit la soirée comme ça, autour du
feu, avec une jeune iranienne qui joue d’un instrument dont j’ai complètement
oublie le nom, c’est un petit truc qu’on met a moitie dans la bouche et ensuite
on titille une mini barre en fer avec notre doigt, ce qui donne un son. Bon je
sais que j’ai l’air d’une inculte en parlant comme ça mais au moment où j’écris
ces lignes je n’ai pas internet donc Google mon ami ne peut pas m’aider. Si
vous savez comment ça s’appelle n’hésitez pas à me le dire en laissant un
commentaire sur ce post.
L'instrument.
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