Apres avoir assiste a la ceremonie du retournement des morts je mets le cap sur la riviere Tsiribihina. En effet a Antsirabe j ai reussi a trouver un groupe pour faire cette excursion, histoire de partager les frais!
Alors dans le groupe il y a Cetra (pas sur de l orthographe), notre guide tres sympa et toujours perche sur son nuage fait de fumee de chichon qu il affectionne particulierement; Marion et Nordine, un couple de francais super cool qui habite a la reunion; Antonin, un bebe de 19 ans dont c est le tout premier voyage; et Laurence, une belge super sympa aussi. A cote de notre groupe de 5 il y a aussi un gros groupe de 11 personnes avec notamment Laurent et Angelo, 2 parisiens au top du top completement delures; Charlotte et Steeve, un couple d instit...
La descente de cette riviere est un des classiques de l ouest malgache. Je signe un peu sans savoir dans quelles conditions ca va se derouler. Moi j imaginais des grosses pirogues a moteur, avec un espece de paravent pour se proteger du soleil qui va cogner dur parait il.
On arrive a l embarquadere, et la surprise! C est vraiment une pirogue de base, du genre celles que les malgaches prennent pour aller pecher ou se deplacer d un village a l autre. Bref c est bon ca sent l aventure a plein nez, ca risque de me plaire!!
On prend place sur la pirogue, et franchement malgres que ce soit minuscule on est plutot bien installes. Les piroguiers nous ont fait un espece de siege avec les matelas (qui vont tous finir tremper) avec nos sac a dos faisant office de dossiers. C est parti l aventure!!
Je commence a etaler la creme sur mon pif, histoire de ne pas rotir en 30 secondes a cause de la chaleur deja super forte des 7h du mat lorsqu un piroguier me tend une rame! Quoiiiiiii non mais c est quoi cette histoire je savais pas qu il fallait ramer! Pour ceux qui ne savent pas je deteste ca, et oui je sais c est pas tres courageux de ma part j avoue. Mais franchement ramer ca me fait ch... et en plus ca fait mal a mes pov petits bras, en 30 sec chronos! La derniere fois que j ai rame c etait au laos avec camille, on a rame comme des derates toute la journee dans les 4000 iles pour aller voir les dauphins d eau douce (qu on a appercu 2 milliemes de secondes). Enfin je dis on mais c est plus cam qui a rame ce jour la lol (mais tu sais que je t adooore poulette), et apres cette journee je me suis juree de ne plus jamais ramer de ma vie. Enfin chacun son truc. Je fais donc passer en toute innocence la rame a laurence, qui l a fait passer a son tour a Antonin, qui va ramer pendant 2,5 jours mais apparement il aime bien ca donc tout le monde il est content.
En fait pendant ces 2 jours et demi on va rien voir d extraordinaire ou d exeptionnel. Mais pourtant jusqu a present c est ce que j ai prefere de mon periple malgache car on a surtout rencontre plein de gens supers sympa, on a ete a la rencontre des villageois qui vivent sur les bords de la riviere, on a vu comment ils vivent, on a bien fait la fete avec le rhum arrange malgache, on a tres tres bien mange, on a vu les crocos...
Les 3 jours ce sont tres bien passes, nous sur notre pirogue on a eu aucun soucis mais par contre Marion et Nordine ont eu plusieurs voies d eau et ont ete obliges d ecoper toutes les 30 secondes. Pour colmater les breches Cetra mettait du savon dans les trous...
Apparement en 2010 il y a eu un tres grave accident dans lequel un francais et un guide (le frere fred, le guide de l autre groupe!) ont trouve la mort en se noyant. Apparement il y avait trop de personnes sur la pirogue, celle ci a chavire. Les autres ont pu regagner la terre ferme mais pas les 2 malheureux. Et ce qu il y a d hallucinant c est que les guides, autant Cetra que Fred, ne savent absolument pas nager, alors qu ils font cette excursion plusieurs fois par mois tout au long de l annee... Les piroguiers savent nager, mais pas les guides!
Les soirs on refaisait le monde autour du rhum fait maison, des cacahuettes grillees et des supers bon repas que nous preparait le cuisto, meilleurs qu au resto. Ensuite Cetra et Nordine prenait la guitare et chantaient jusqu a que le rhum ait raison de nous...
Pour la partie moins fun: le long de la riviere aussi la pauvrete fait des ravages. A chaque fois qu on s arretait pour prendre le dejeuner ou le diner il y avait une horde de gamins avec un bide enorme (malnutrition) qui accouraient pour manger nos restes. Franchement j avais honte de manger en un repas ce que eux mange en plusieurs jours, et encore! On essayait de donner equitablement ce qui restait, mais quand les gamins etaient trop nombreux on ne pouvait pas leur donner car il n y en aurai pas eu pour tout le monde et ca aurai engendre des tensions entre ceux qui auraient reussi a avoir quelque chose et les laisses pour compte.
Les rizieres pres d Antsirabe.
Lorsque le niveau de l eau n est pas tres eleve comme c etait le cas les villagois peuvent la traverser a pied.
Notre cuisinier faisait a manger sur la pirogue!
Cetra.
La marmite sur la pirogue.
Morceau d anguille en brochette.
Notre cuisto echange une anguille contre du riz.
Il y a aussi des bateaux a moteur pour transporter les locaux.
Une cascade sur le chemin.
Pas trop pourri comme endroit pour planter la tente!
Le cuisto qui tue la poule qu il va cuisiner.
La charette a zebu qui nous ramene a la voiture a la fin du periple sur la riviere.
Installation sur les pirogues, 1er jour.
Angelo.
Les femmes se mettent de la terre (je ne sais pas exactement ce que c est) sur le visage pour le proteger du soleil.
Antonin, les enfants d un village et moi.
Antonin.
Angelo.
Laurent.
Pas tres rassurant quand meme quand on voit jusqu ou arrive la ligne de flottaison!
Notre cuisto entrain de preparer le repas sur la pirogue.
Sur la photo ca se voit pas mais c est la tempete de sable!! Trop de vent, on a du continuer a pieds pendant que les piroguiers ramaient comme des derater pour avancer.
Si vous saviez pourquoi on vous a fait venir...
Rip.
Chauves souris sur le trajet.
Zebu.
En partant de droite a gauche: Cetra, Laurence, notre chauffeur (j ai oublie le nom), Antonin, Nordine, Marion et moi.
1 commentaire:
Coucou,
Je suis contente de te lire à nouveau. A Mayotte, pour se protéger du soleil, ils mettaient de la poudre composée de bois de santal, de corail et d'eau(c'est jaune-orangé)... je ne sais pas si c'est la même chose à Madagascar... à bientôt ! Emmanuelle
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