Cratere de gaz de Darvaza, Turkmenistan

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lundi 9 juin 2014

Trek a Alarcha Canyon et le marché aux animaux de Karakol

Apres avoir passe quelques jours a Osh je me dirige vers Bishkek, la capitale du Kyrgystan.
Je fais une halte a mi parcours, dans un petit village censé être super, avec plein de rando a faire dans les environs. Finalement j'ai perdu 4 jours, il a plu pendant tout ce temps la, et en plus j'ai été malade comme un chien a cause de l'eau car j'ai eu la flemme d'aller en acheter au bazar et j'ai bu celle que la famille de la guest house m'a donnée. Donc hormis mon vomi et la pluie je n'ai rien vu d'autre, a part une cascade sympa mais sans plus. Bref Arslambob ça casse pas 3 pattes a un canard. Mais j'imagine que en forme avec le soleil ça doit être mieux.
Apres m’être a moitie remise je réussi a ramper hors de mon lit et je débarque dans la capitale a la tombée de la nuit.
En tout je vais rester une dizaine de jours a Bishkek, car j'ai du attendre très longtemps pour mes visas kazakh et chinois.
Pour tuer le temps je suis allée faire un mini trek de 2 jours prés de la ville, dans le canyon Alarcha.
J'ai loue tout l’équipement, tente, duvet et compagnie pour pas chers du tout dans une association de montagne de la ville. Je fais du stop jusqu'au début du chemin. 
Ce que je ne sais pas encore c'est que pour monter au glacier il faut grimper sur un chemin a environ 75 degrés et que j'ai un sac a dos qui dois faire dans les 25 kg. Gloups je m'en rappellerai de cette rando! Je mets 8h a arriver au refuge, alors que apparemment il faut pas plus de 5h. J'arrive la haut complètement agonisante, je monte ma tente sous une tempête de neige et dodo! La nuit est glaciale, et mon duvet n'est pas assez chaud. Je crois que je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie!
Vers 2h du mat je suis réveillée par des bruits de pas autour de ma tente, ainsi que la lumière d'une lampe... Le hic c'est qu'il n'y a que moi qui campe dans les environs, et qu'il n'y a personne non plus dans le refuge, a part le gardien russe Vladimir! On est a 4000m, y a degun dans les environs et je ne vois pas qui va arriver ici en pleine nuit. 
Bref je vais passer le reste de la nuit a psychoter, avec ma bombe a poivre dans une main et ma fourchette de l'autre, prête a en découdre avec un éventuel pervers qui tenterai de s'introduire dans la tente. Et toutes les 5 minutes j’allume ma lampe de porche pour faire genre je ne dors pas. 
Le lendemain je me réveille en sursaut car en me tournant je me suis enfonce ma fourchette dans la joue, c'est malin ça! Aucun pervers a l'horizon, ça restera un mystère. 
Je vais aller voir le glacier qui est très beau. Apparemment on peut aller plus haut, dans une espèce de vallée glacière mais avec la neige qui est tombée toute la nuit c'est trop dangereux, ça glisse trop. Et en plus il recommence a neiger, alors que 30 secondes plus tôt j’étais en tee-shirt!
Je descends au refuge ou Vladimir le gardien bricole. Je lui demande de l'eau chaude pour mes nouille, il me dit pas de problème. Mais je l'ai quand même a l’œil, tant c'est lui qui rodait prés de ma tente la nuit dernière. Un coup tordu et je lui flashouille les yeux avec ma bombe! Bon finalement il est très gentil, il me fait bouillir de l'eau dans son antre d’ermite et il m'offre même du thé. Il est même pas lourd, il repart faire son bricolage. De toute façon il parle aussi bien anglais que moi russe. J'ai un peu mauvaise conscience, je l'ai soupçonne un peu vite. Bref après la tempête de neige je vais démonter ma tente et je prends le chemin du retour. Forcement après la neige la pluie arrive mais j'ai prévu le coup j'ai mon imper et mon pantalon imperméable. 
Apres 4h de descente sous la flotte j'arrive en bas du chemin, complètement marron a cause de la boue. Je change de pantalon et je nettoie mes chaussures, car personne ne va me prendre en stop dans cet état!
Apres avoir poireaute 10 jours j'ai enfin les visas dont j'ai besoin. J'ai perdu un temps fou, entre ces histoires de visa, le fait que j'ai été malade, le mauvais temps, le fait que j'ai du faire réparer mon ordi a osh... j'ai perdu au moins 3 semaines, et je n'ai presque rien vu du pays! Hors de question que je partes au kazakstan sans avoir fait tout ce que je voulais au kyrgystan. Donc je reprends la route, direction Karakol, a l'est du pays.
La bas je vais voir le marche aux animaux du dimanche matin. Les gens débarquent a 5h du mat avec leurs bêtes et la négociation est féroce entre les propriétaires de vaches, moutons et chevaux et les éventuels acheteurs. Il faut bien ouvrir les yeux car si on fait pas gaffe on peut se faire écraser comme une patate par une vache ou un taureau en furie!
Apres le marche je vais faire un autre mini trek dans les environs de Karakol, a Altyn Arachan. Cette fois ci je prends juste mon petit sac a dos avec de l'eau et des nouilles, car la bas il y a un refuge. Hors de question que je galère comme la dernière fois avec mon sac a dos qui pèse un âne mort!
Je marche 5h jusqu'a Altyn Arachan, effectivement c'est très jolie. Il y a des sources d'eau chaude dans des espèces de petites cabanes. Quel bonheur de se plonger dans une mini piscine d'eau presque bouillante après une journée de rando! Heureusement que la porte se ferme a clef car je n'ai pas de maillot, je suis nue comme un vers. Mais bon qui eu cru que j'allais me baigner au kyrgystan! Je pensais que la prochaine fois que je me baignerai ça serai a Goa, en inde, ou je serai peut être dans 6 mois.
Le lendemain, lever aux aurores. Je pars du refuge a 6h, l'objectif de la journée est d'aller voir un super beau lac que j'ai vu sur une carte postale. Sauf que ce lac je ne l'ai jamais trouve. En effet pour y aller il y avait un nouveau chemin, car l'ancien a été détruit pendant l'hiver ou un truc comme ça. Sauf que moi je ne le savais pas et que comme une truffe j'ai suivis les cairns qui indiquaient l'ancien chemin. 
Du coup au bout de 5h je me suis retrouvée dans un endroit quasi désert, avec quelques marmottes, sur un chemin qui monte a 90 degrés sur des petits cailloux. Je me dis c'est quand même bizarre que ça monte comme ça, en plus depuis le bas je pouvais voir une espèce de corniche de neige qui surplombait le chemin. Mais bon vous commencez a me connaitre, je ne suis pas bélier pour rien, je fonce dans le mur la tête baissée et je réfléchi après!
Apres 10min ça monte vraiment trop, je suis obligée de me mettre a 4 pattes pour continuer a avancer. La je dois me rendre a l’évidence, il est impossible et surtout super dangereux de continuer comme ça! La neige commence a tomber, je décide de ne pas continuer. En me retournant je tombe et je fais un roule boulet de quelques mètres, mais bon plus de peur que de mal. 
Je redescend la pente sur les fesses, c'est trop pentu pour se tenir debout. La neige se transforme en tempête de neige, et je me retrouve dans cet endroit désert, sur le cul, morte de rire, en me demandant comment j'ai bien pu me fourrer dans cette situation. Apres avoir rejoint le terre ferme je reprends le chemin du retour, car il me reste 5h a marcher et je n'ai pas le temps de chercher un autre chemin, de toute façon devant moi il y a un immense mur de montagnes et je ne vois pas comment je pourrai le franchir, a part si je me mets a voler. 
Bref je rentre au refuge a la tombée de la nuit dépitée, mes pieds sont en bouillis, et c'est la que j'apprends l’existence du nouveau chemin. C'est sur que c'est très malin de poser les questions APRES. Pfouuuu je m'arrange pas avec l'age!
Je vais noyer mon désarrois dans la mini piscine d'eau chaude. Je me dis fois de nain de jardin entêté demain je recommence et cette fois ci je me débrouille pour trouver le vrai chemin. Mais après je me dis que remarcher une autre journée pendant 10h ça va sans doutes être chaud patate. Et j'ai pris une nouvelle résolution ces derniers temps: j'ai décidé d’arrêter d’être entêtée comme ça et d'essayer d'accepter de ne pas réussir a remplir un objectif que j'ai dans la tête. Il faut que j'apprenne a lâcher prise, a laisser tomber quand je n'arrive pas a faire un truc, a accepter les "échecs". J'en ai un peu marre de me rendre malade comme ça quand j’échoue pour un truc pendant ce voyage. Il faut que j'apprenne a être moins exigeante avec moi même. 
Donc adieu le beau lac de la carte postale et bonjour la suite de mes zaventures au kyrgystan! 




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Le glacier du canyon Alarcha.




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Plus bas dans le canyon, avec une grande cascade en petit sur la droite.




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La cascade du canyon Alarcha.




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La cascade d'Arslambob.




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Le marche aux animaux de Karakol.




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