Apres avoir explore les vallées du Pamir occidental, je me dirige plus a l'est, vers Mourgab. Pour y aller je vais emprunter la fameuse route du Pamir.
Cette célébrissime route compte parait il parmi les plus belles du monde. Elle fut construite par l’armée soviétique entre 1931 et 1934 pour permettre aux soldats, aux transports et a l'approvisionnement de parvenir jusqu'à ce bastion parmi les plus recules de l'empire soviétique. Les lacs bleus profond, les montagnes enneigées, les troupeaux de yaks, les cols et les grandes étendues désertiques vont se succéder au grès d'une route parfois complètement défoncée. Je fais le trajet d'une dizaine d'heure dans un vieux minibus russe, avec une famille tadjik et le touriste japonais qui visite 6 pays en 1 mois et qui est tout content car il est allé en Afghanistan une journée avec un visa qu'il a paye 100 dollars.. Normalement pour faire ce trajet la plupart des touristes louent une jeep pour visiter des trucs sur la route et pour pouvoir s’arrêter et prendre des photos quand ils veulent. Bon moi j'ai pas les sous alors ça sera le vieux minibus russe, c'est plus l'aventure et au moins je voyage avec les locaux. En plus le chauffeur est super gentil, des fois il s’arrête pour que le japonais et moi puissions prendre des photos.
Les paysages sont très beaux mais je suis quand même un peu déçue, j'en attendais peut être un peu trop. C'est ça le problème quand on voyage longtemps, c'est qu'on a tendance a placer la barre de plus en plus haut.
Le minibus est une antiquité, et a un moment donne on est tombe en panne en haut d'un col, au milieu de nulle part. J'ai bien cru qu'on allait passer la nuit la haut! Heureusement le chauffeur a réparé et on a pu repartir. On arrive a Mourgab a la nuit tombée. Apparemment la guest house pas chère du lonely planet n'existe plus. Du coup une habitante propose de nous héberger, le japonais et moi. Il y a la grand-mère, la fille et la petite fille.
Le lendemain matin, après le petit déjeuner, 3 hommes viennent dans la maison. Tout le monde va dans le salon. Depuis la salle a manger j'entends soudain des pleurs, des lamentations, des prières, alors que 30 secondes plus tôt les 3 femmes étaient complètement normales. Puis les hommes retournent dans la salle a manger, mes hôtes leur offrent du thé, et il s'en vont. Dans la chambre il y a aussi plein de plateaux avec des gâteaux et du beurre. Plus tard dans la matinée rebelote. Je fini par demander a la plus jeune ce qu'il se passe, et elle me dit que son grand-père vient de mourir et que les gens viennent leur présenter leur condoléance. Les plateaux avec plein de gâteaux et du beurre c’était surement pour la ceremonie, quelques jours plus tôt.
A Mourgab il n'y a rien a faire, c'est un patelin complètement paume sur la route du Pamir. Il y a quand meme le petit bazard qui est assez original car les magasins sont dans des containers!
Mais il va se produire un truc de fou quand même! J'allais a la banque changer des dollars lorsque soudain j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom. Quoiiiii mais qui je peux connaitre dans un endroit aussi isole que celui-ci? Je me retourne et je vois un mec a vélo, avec un foulard autour du visage pour ne pas respirer la poussière. Il enlève le foulard, et la je reconnais Raimon! Raimon c'est un mec que j'ai croise quelques temps plus tôt a Teheran en Iran, et avec qui j’étais allée a l'ambassade de l'ouzbekistan. Et on se retrouve ici, au milieu de nulle part, au tadjikistan! Ce qui est dingue c'est que si je n’étais pas allée a la banque a ce moment précis, on aurai été dans le même village au même moment mais on ne se serait peut être même pas croise, car Mourgab est quand même un patelin assez "grand" vu le désert environnant. Bref ça fait bien plaisir de croiser quelqu'un qu'on connait dans un bled paume. Du coup on est allés se boire quelques bières a l’espèce de bar du village.
Voilou, je suis restée 2 jours a Mourgab puis j'ai continue mon chemin sur la route du Pamir jusqu'au pays suivant, le Kyrgystan!
Cette célébrissime route compte parait il parmi les plus belles du monde. Elle fut construite par l’armée soviétique entre 1931 et 1934 pour permettre aux soldats, aux transports et a l'approvisionnement de parvenir jusqu'à ce bastion parmi les plus recules de l'empire soviétique. Les lacs bleus profond, les montagnes enneigées, les troupeaux de yaks, les cols et les grandes étendues désertiques vont se succéder au grès d'une route parfois complètement défoncée. Je fais le trajet d'une dizaine d'heure dans un vieux minibus russe, avec une famille tadjik et le touriste japonais qui visite 6 pays en 1 mois et qui est tout content car il est allé en Afghanistan une journée avec un visa qu'il a paye 100 dollars.. Normalement pour faire ce trajet la plupart des touristes louent une jeep pour visiter des trucs sur la route et pour pouvoir s’arrêter et prendre des photos quand ils veulent. Bon moi j'ai pas les sous alors ça sera le vieux minibus russe, c'est plus l'aventure et au moins je voyage avec les locaux. En plus le chauffeur est super gentil, des fois il s’arrête pour que le japonais et moi puissions prendre des photos.
Les paysages sont très beaux mais je suis quand même un peu déçue, j'en attendais peut être un peu trop. C'est ça le problème quand on voyage longtemps, c'est qu'on a tendance a placer la barre de plus en plus haut.
Le minibus est une antiquité, et a un moment donne on est tombe en panne en haut d'un col, au milieu de nulle part. J'ai bien cru qu'on allait passer la nuit la haut! Heureusement le chauffeur a réparé et on a pu repartir. On arrive a Mourgab a la nuit tombée. Apparemment la guest house pas chère du lonely planet n'existe plus. Du coup une habitante propose de nous héberger, le japonais et moi. Il y a la grand-mère, la fille et la petite fille.
Le lendemain matin, après le petit déjeuner, 3 hommes viennent dans la maison. Tout le monde va dans le salon. Depuis la salle a manger j'entends soudain des pleurs, des lamentations, des prières, alors que 30 secondes plus tôt les 3 femmes étaient complètement normales. Puis les hommes retournent dans la salle a manger, mes hôtes leur offrent du thé, et il s'en vont. Dans la chambre il y a aussi plein de plateaux avec des gâteaux et du beurre. Plus tard dans la matinée rebelote. Je fini par demander a la plus jeune ce qu'il se passe, et elle me dit que son grand-père vient de mourir et que les gens viennent leur présenter leur condoléance. Les plateaux avec plein de gâteaux et du beurre c’était surement pour la ceremonie, quelques jours plus tôt.
A Mourgab il n'y a rien a faire, c'est un patelin complètement paume sur la route du Pamir. Il y a quand meme le petit bazard qui est assez original car les magasins sont dans des containers!
Mais il va se produire un truc de fou quand même! J'allais a la banque changer des dollars lorsque soudain j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom. Quoiiiii mais qui je peux connaitre dans un endroit aussi isole que celui-ci? Je me retourne et je vois un mec a vélo, avec un foulard autour du visage pour ne pas respirer la poussière. Il enlève le foulard, et la je reconnais Raimon! Raimon c'est un mec que j'ai croise quelques temps plus tôt a Teheran en Iran, et avec qui j’étais allée a l'ambassade de l'ouzbekistan. Et on se retrouve ici, au milieu de nulle part, au tadjikistan! Ce qui est dingue c'est que si je n’étais pas allée a la banque a ce moment précis, on aurai été dans le même village au même moment mais on ne se serait peut être même pas croise, car Mourgab est quand même un patelin assez "grand" vu le désert environnant. Bref ça fait bien plaisir de croiser quelqu'un qu'on connait dans un bled paume. Du coup on est allés se boire quelques bières a l’espèce de bar du village.
Voilou, je suis restée 2 jours a Mourgab puis j'ai continue mon chemin sur la route du Pamir jusqu'au pays suivant, le Kyrgystan!
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