Cratere de gaz de Darvaza, Turkmenistan

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vendredi 3 janvier 2014

Le Spiti-vomi.

Retour en arriere sur une etape vieille de plusieurs mois... Oui je sais , quand j'ai la flemme je fais pas semblant! Promis je vais rattraper le retard que j'ai accumule sur le blog, ca risque de prendre quelques temps mais on va y arriver! Pour mes supers fans qui ne m'ont pas en amis sur facebook, oui je suis vivante, non il ne m'est pas arrive un accident qui m'aurait plonge dans le coma qui m'aurai empeche d'ecrire le blog (j'ai juste eu une flemmardise aigue), apres mada je suis allee a la reunion puis au sri lanka puis.... retour surprise en france!!! Mais rassurez vous apres avoir recharge les batteries je suis repartie, et je suis en ce moment en turquie. Mais bon c'est une autre histoire!
Donc je disais retour en arriere sur une vieille etape, que j'ai adore, dans un endroit magnifique, donc il faut que je partage ca avec vous.
C'etait en aout dernier, dans la partie indienne de l himalaya, dans le spiti. 
Apres voir fait le trek de la traversee du Zanskar je suis revenue a Manali, le gros village super pollue que j'ai pas du tout aime, pour prendre mon ordi portable et quelques affaires que j'avais laissees. Mon objectif est d'aller dans le spiti, qui est relie a manali par une route qui passe par 2 cols. Le 2eme etait ferme a cause de la neige, c est pour ca que j'avais du commencer par le Laddak d'abord. Bref on est mi aout, la neige a enfin fondue, alors c'est parti!!
Le matin je me leve a 4h, j'ai 2 km a parcourir entre le vieux village de manali et la gare routiere qui est situee a new manali. Il fait nuit noire, y a pas un chat dans la rue... Par contre y a des chiens, ca oui y en a un paquet! Je me fait courser par un petit canasson pas tres gros mais il faut se mefier c est le plus petit les plus feroces. Il ne veut pas lacher l'affaire, je me vois obligee de lui lancer mes biscuits dessus. Ha la c'est sur il s'arrete net et mange mon petit dej. Sal rat d'egout! J' en profite pour prendre le large, avec ma bombe a poivre degoupillee dans la main prete a servir au cas ou je tomberai sur un pervers. Bon la prochaine fois je change d'hotel la veille et je me rapproche de la gare routiere, comme ca je suis aps toute seule en pleine nuit. Bref. Le bus arrive avec 3h retard, j'aurai pu faire la grace mat! Bon tant pis. La je me rue dans le bus en meme temps que plein d'autres personnes. Le bus est parti 2 heures plus tot d'une ville plus au sud, donc il est deja plein a craquer. Il n'y a plus de place, enfin sauf que comme je suis un nain de jardin j'arrive a me caler entre le siege du controleur et le moteur. Je m'assoie sur un paquet, j'espere que c'est pas trop fragile car il va falloir qu'il supporte mon poids pendant une douzaine d'heures!
C'est plein a craquer que le bus met le car sur Kaza, le village/capitale du Spiti. Les virages commencent a peine a defiler pour atteindre le premier col quand je suis obligee de me ruer a la premiere fenetre disponible pour degobiller toutes mes tripes... Mal des transports, quand tu nous tiens! Je continue a etre malade comme un chien un bon moment, avec les vaches qui me regardent bizarrement quand elles croisent ce nain de jardin tout blanc qui a l'air mal en point...
Nous passons le premier col, le col de Rohtang, 3979m, puis le second col, a 4590 metres. A un moment donne on fait une pause, je sors du bus comme un zombie et la je marche sur une guepe qui me plante son dard en plein gros orteil... Premiere fois de ma vie que je me fais piquer par une guepe! Je me retourne, je vois le bus qui redemarre et qui s'en va sans moi, avec mon petit sac a dos, mon ordi, parrseport et argent.... Je commence a me dire que je suis maudite et que j'aurai mieux fait de rester coucher ce matin la! Heureusement il y a d'autres personnes qui etaient dans le bus avec moi et qui me disent qu'en fait le bus revient, il est juste parti changer une roue au village d' a cote. Une heure plus tard le bus revient effectivement, et ouff mes affaires sont toujours la. Ca m'aurai un peu fait chier mais en meme temps en inde du nord ca craint pas trop, la haut les gens sont super honnetes, beaucoup plus que dans le pays, mais bon faut pas tenter le diable quand meme!
Les paysages sont magnifiques, des montagnes a perte de vue, des cascades qui jaillissent du flanc de la montagne... Et le ravin qui n'est jamais tres loin, parfois a seulement quelques centimetres. De quoi se faire quelques petites frayeurs, et encore le mot est faible! Les indiens eux restent zen, ils ont l'habitude. Il faut vrqiment faire confiance au chauffeur! A un moment on reste immobilise pendant plusieurs heures car un camion est tombe en panne, mais le passage est trop etroit pour passer il faut attendre qu'il soit repare. Ensuite quand la circulation a reprise il a fallut que les 2 files de camions et de bus se croisent, alors la je ne suis pas croyante mais je crois bien que j'ai fait une petite priere a ce moment la quand meme!
Bref on passe par des paysages desertiques dignes du film 7 ans au tibet ou un truc comme ca. Des endroits que je ne peux pas decrire, je n'ai meme pas pris de photos, franchement j'etais trop malade... Le controleur m'a un peu pris en pitie et me dit qu'on peut partager son siege. Cool c'est sympa, la moitie d'un siege c'est bien mieux qu'un paquet defonce a 10cm du sol!
On arrive bien apres la tombee de la nuit a cause de la panne qui nous a arrete 3h.
Je trouve un hotel, une douche froide plus tard (le village n'etait plus alimente en electricite depuis quelques semaines) et je roupille au fond du lit. Pfouuu quelle journee! Heureusement que c'est pas tous les jours comme ca sinon je deviendrai folle!
Le lendemain je fais ma loque, je visite le village, il n'y a pas grand chose a voir, cest surtout les monasteres des environs et les paysages qui sont magnifiques.
J'en profite pour aller faire mon permis de circuler car pour visiter la region d'apres il faut avoir un permis, a cause de la proximite avec la frontiere chinoise ou je ne sais pas quoi.
Le lendemain je reprends la route, cette fois-ci a pied, pour visiter un monastere puis un village un peu plus loin.
Je marche dans des paysages desertiques a couper le souffle, je ne vous les decris pas y a plein de photos. Puis au bout de 2 heures j'arrive au but de ma journee, a savoir le monastere de Key. Celui-ci domine toute la vallee du Spiti.
A quelques metres du monastere il y a une auberge, ou je m installe. La je commande un truc tout simple, enfin le seul truc qu'ils aient de toute facon, du riz avec des morceaux de legumes. En passant je vois que la porte de la cuisine est legerement entrouverte, j'ai le malheur de jetter un coup d'oeil et ce que je vois n'est pas tres folichon.
Ca aurait du me mettre la puce a l'oreille, j'aurai du annuler la commande et m'enfuir en courant mais bon comme je suis un ventre sur pattes et que les seuls autres endroits pour manger c'est 2 heures plus loin, cad la d'ou je viens, je n'en fait rien. Puis le plat de riz arrive, ma foi il a l'air mangeable... 30 secondes plus tard il n'y a plus rien... et 30 secondes plus tard je commence deja a avoir mal au bide!
Enfin bref si je vous raconte tout ca c est que je ne le sais pas encore mais ce satane plat de riz va me rendre malade pendant un bon mois et que mon pauvre bide commence a peine a panser ses blessures. Je soupconne fortement un rat d'etre alle mourir dans la casserole ou bien sinon l'hypothese la plus plausible est un mauvais lavage de legume ou plutot vu le film d'horreur/cuisine en question un absence totale de lavage de legumes.
La prochaine fois que je commence a avoir mal au bide comme ca apres un temps anormalement court ma parole que je me precipite aux toilettes et que je me fait vomir illico presto mes tripes pour essayer de limiter les degats! Et ouiiii les joies du voyage, pour ceux ou celles qui m'enviraient.
Bref apres m'etre empoisonnee je vais visiter le monastere de Key. Depuis le toit du monastere la vue est imprenable: la riviere qui serpente au milieu de la vallee, des cultures qui forment une mosaique de couleurs allant du vert a l'orange, des immenses montagnes aux sommets enneiges, un orage qui gronde au loin, et un silence quasi religieux que seuls les raffales du vent et les gargouillements bizarres de mon ventre viennent deranger.
Encore une fois, j'ai l'impression d'etre seule au monde, au fin fond de l'himalaya, et je mesure une fois de plus la chance que j'ai d'etre ici. Plus tard je vais me coucher, tremblant de froid malgres les 4 couvertures que j'ai grattees au moine qui tient l'auberge. Bon faut dire que la douche froide n'a pas aide non plus!
Le lendemain matin je pars a pied continuer l'exploration des environs, avec le village de Kibber, a quelques heures de marche du monastere. Le village est tres joli, je marche un peu dans les environs, mais je sens tres vite que je vais etre malade bien comme il faut dans pas trop longtemps, donc je vais finalement passer le reste de la journee a lire au fin fond de mon lit.
Le lendemain je decide d'arreter le reste de mes projets d'exploration des environs et je prends le seul bus de la journee qui rentre a Kaza.
Avant de prendre la route le bus monte un peu plus haut pour aller chercher les villageois qui habitent de l'autre cote de la riviere. Pour traverser et venir de l'autre cote prendre le bus, ces derniers n'ont pas de pont. Non, pour traverser la gorge, profonde d'une bonne centaine de metres, ils n'hesitent pas a se serrer sur un truc en fer, qui est normalement prevu pour faire passer de la marchandise j'imagine, et a traverser comme ca, en tirant sur une corde!! Le panier est trop etroit, si bien que personne n'est vraiment a l interieur, ils sont tous a l'exterieur et se tiennent a un truc. Bon je sais je n'explique pas tres bien mais vous comprendrez mieux quand vous verrez les photos. Je pense qu'ils doivent avoir une autre maniere de passer mais cela doit prendre plusieurs heures.
De retour a Kaza, je reste a l'hotel le reste de la journee. Je suis plutot contente car je ne suis pas trop malade, je me dit que mon bide fait du cinema, que j'ai ete mauvaise langue... Mouais beh tu vas voir la mauvaise langue!
Le lendemain je prends un bus direction un autre monastere plus a l'est, le monastere de Tabo, qui est tres repute pour etre un des monasteres les plus beaux de toute la region.
Dans le bus je commence a avoir la nausee, et pas seulement a cause du ravin qui defile a 20 cm des roues du bus. Encore une fois, faire confiance au chauffeur! Ce dernier comprend pas tres bien ou je veux descendre et me largue 3 km avant mon stop. Je me dis arf 3 km c'est rien, no problemo.
Sauf que le plat de riz au rat mort fini par faire son effet, et que je commence a degobiller mes tripes derriere un muret, au bord du chemin. Du coup les 3 km se transforment en 500 km. Je suis obligee de m'arreter toutes les 3 minutes au bord de la route, j'ai une tension qui doit etre proche de 0.
En plus il fait un cagnard pas possible et il n'y a pas un brin d'ombre. Bref j arrive a la bifurcation de la route, je me mets sur celle qui monte au monastere et j'agonise comme ca quelques temps. Impossible de monter a pied, il y a une 20aine de km, pas de bus, obligee de faire du stop, et des voitures vous pouvez imaginer qu'il n'y en avaient pas des masses qui passaient par la!
Heureusement a un moment un 4/4 arrive, je me jette pratiquement sous les roues du mec pour l'obliger a me prendre en stop, je lui laisse pas le choix! Bon de toute facon il est tres gentil, il est avec sa petite fille je ne pense pas qu'il me serai passe devant sans me calculer. J'arrive au monastere, comme d'hab il y a une auberge a cote. Je prends la premiere chambre qui vient, je degobille mes tripes une fois de plus et je me couche directement, il est 10h du mat.
En tout je vais passer une semaine dans cette auberge au bout du monde. J'ai ete malade comme un chien, je vous passe les details scabreux. Une fois que je me sens mieux je passe dans le dortoir qui est bcp moins cher, et puis de toute facon lors de la derniere nuit dans ma chambre un scolopendre d'une 20 aine de cm s'est glisse dans mon lit et a rampe tranquillou sur mon bras, avant que je me reveille sous l'effet de la sensation de ses pattes sur ma peau. Je me suis reveille en sursaut, j'ai pris ce truc a pleine main, je l'ai envoye de toutes mes forces contre le mur et en eclairant ce dernier j'ai vu ce que c'etait. Mega beurk! Bref ce dernier s'est fait la malle je ne sais pas ou dans ma chambre, j'ai passe la nuit a faire la chasse au scolopendre sans pouvoir mettre la main dessus... Bref je passe dans le dortoir, je redors pas avec un truc comme ca qui rode dans ma chambre!
Un jour je me dis je vais mieux, je vais demander au cuisto de me faire juste des pates avec du fromage rape. Mes yeux s'illuminent quand je vois les pates arriver, bien comme il faut juste avec du fromage et rien d'autre... Le reve! Bon 5 minutes plus tard je contemple mes pates qui flottent dans la cuvette des toilettes... Dommage j'aurai bien aime les garder celles la! En fait je me deshydrate a vu d'oeil. En l'espace d'une semaine j'ai du perdre au moins 5 ou 6 kg, j'ai jamais ete aussi maigre. A chaque fois que je me leve je fais presque un malaise. J'ai beau rajouter du sel et du sucre dans les litres d'eau que je bois tous les jours, il n'y a aucune amelioration, au contraire mon etat s'empire, au point que je commence a avoir peur.
Quand moi je commence a paniquer c'est que y a vraiment de quoi, sinon en general je reste tres zen, c'est les voyages qui nous apprennent ca. Bref au bout d'une semaine je me dis il faut vraiment que je fasse quelque chose, toute la flotte que je bois pour me rehydrater et les medoc ne font rien.
Donc un matin je rassemble mes dernieres forces, je rampe sur quelques metres jusqu' a la route et j'attends qu'un miracle arrive sous la forme d'une voiture dont le proprio se rend a Kaza. Une fois la bas il me largue a l'hopital du village, enfin c'est plus un dispensaire en fait. Les patients sont tous regroupes dans une meme grande salle ou sont disposes une 20aine de lits. Je vous laisse imaginer les conditions d'hygiene! Mais bon on est en inde, dans un dispensaire gratuit, pas dans un hopital pour riches a Bombay.
Le jeune medecin est un peu deborde mais il est tres gentil et s'occupe rapidement de moi. Il me perfuse du 1er coup, avec du matos sterile et compagnie, vous imaginez bien qu'en tant qu'infirmiere que je suis j'ai tout bien verifie. J'ai un traitement de vip car mon lit est dans une petite piece, je suis toute seule.
Je passe la journee la bas, il me dit que je peux passer la nuit ici aussi si je veux mais je lui dis que ca va aller, je vais rentrer a l'hotel. Il m'a passe plusieurs flacons de nacl et glucose pour me rehydrater, ainsi que des antibio et je ne sais pas quoi. Il me file des comprimes pour les prochains jours.
A la fin de la journee je me sens deja mieux et je rentre a mon hotel. Je passe le lendemain au fond de mon lit. Puis je vais faire 3 jours de voyage en bus et train afin d'aller a Bombay, ou je vais prendre mon avion pour aller a Madagascar.
Je vais rester quelques jours a Bombay, c'est une ville geniale mais tres tres cher. Normalement dans le reste de l'inde la chambre simple c'est 300 roupies environ. A Bombay, c'est 900!! Une vraie fortune pour moi, heureusement j'ai trouve un dortoir pas cher a l'armee du salut,c'est un des rares dortoirs de la ville apparement, 300 roupies.
A Bombay j'ai participe au tournage d'un film de Bollyhood, j'ai fait la figurante!!
Mais bon je vous racconterai ca une prochaine fois, car la je suis en turquie j'attend mon bus de nuit a la gare routiere, et je n'ai pratiquement plus de batterie, impossible de mettre la main sur une prise.
Voilou a bientot pour la suite des zaventures!
ps: j'ai pris un milliard de photos comme a mon habitude, impossible de choisir alors je les met toutes mais bcp se resemblent.
ps2: spiti vomi a cause de toute la quantite de vomi que j'ai vu pendant mon sejour la bas. Bon ap si vous allez manger!


Spiti Valley.




Key Monastery.









Rencontre en allant au monastere.
























Village de Kaza.




En marchant vers le monastere.









Kibber village.




Key monastery.





Depuis le toit du monastere.














Les cultures de la vallee.













































L'orage au loin.






































































Les villageois qui traversent la gorge.




Ils sont je ne sais pas combien sur ce tout petit truc!














Dans le dortoir.




Vue depuis le dortoir.



Tabo Monastery.









Au dispensaire.











Les pousse-pousse men de Mada.

Pour en finir avec Madagascar je voulais faire un petit article sur les pousse-pousse men de mada, notamment ceux de Antsirabe, la capitale malgache du pousse pousse. 
Ce moyen de locomotion qui est tres utilise dans certains pays d'asie est arrive a mada au debut du 20 eme siecle, avec les chinois venus pour travailler sur la construction du chemin de fer. Depuis les pousse pousse se sont multiplies, notamment dans cette ville ou la municipalite en a recence 3317! Au chiffre officiel il faut ajouter des fraudeurs qui n'ont pas de licence. En tout il y aurai 3500 pousse-pousse a Antsirabe!
Les plus jeunes tireurs sont ado, les plus vieux parfois jusqu'a 70 ans, voir plus... 
Beaucoup d'entre eux bossent pieds nus toute la journee sur une route defoncee, souvent en haillons. Certains n'ont pas de toit et dorment dans le pousse-pousse la nuit. Ils travaillent meme sous les orages de la mousson, quand la route est inondee.
La plupart des pousse-pousse men ne sont pas proprietaires et louent leur vehicule a la journee, a de riches malgaches qui peuvent posseder plusieurs centaines de pousse-pousse.
Depuis 1999 la mairie d'Antsirabe tente de limiter leur nombre en interdisant toute nouvelle immatriculation.
Pour pouvoir etre pousse-pousse man il faut avoir au moins 18 ans, posseder une carte grise et un "permis de pousser" accorde par la mairie. Une visite medicale annuelle est obligatoire et le pousse pousse doit faire l'objet d'un controle technique regulier.
Beaucoup d'habitants de la ville ont recours a ce moyen de locomotion. Ainsi des conducteurs de pousse- pousse peuvent accompagner les enfants a l'ecole, raccompagnent les gens a leur domicile a leur descente du taxis brousse, pour les petits trajets dans la ville...Parfois des familles entieres s'engouffrent dans le vehicule. Parfois "seulement" une ou 2 personnes mais des riches tous bedonnants qui doivent bien peser une centaine de kg pour certain!! Il peuvent aussi tirer de la marchandise, qui peut finir par peser tres tres lourd sur le pousse-pousse et deborder de tous les cotes! Certains pousse-pousse peuvent transporter jusqu'a 2 tonnes de marchandises!!! Le cout du transport pour les marchandise est plus avantageux pour les clients par rapport aux camionnettes.
J'ai pour ma part utilise ce moyen de transport a plusieurs reprises. C'est clair que voir ces gens pauvrissimes travailler dans des conditions aussi difficiles ca fait vraiment mal au bide. J'avais un peu l'impression d'etre la riche blanche poussee par un esclave... Pas top quoi! Mais en meme temps, pour les pousse-pousse men ce travail est leur seule facon de subsister et de nourrir leur famille. Leur enlever serai dramatique pour eux. Et pour ma vision de la riche blanche je me dis que les malgaches eux meme utilisent aussi ce moyen de transport. Quand je voyais que le mec se tapait le poids du pousse-pousse, le mien et celui de mon sac dans des montees a je ne sais pas combien de degres, je donnais plus que le tarif que j'avais negocie, ce qui restait un prix completement derisoire pour moi... Meme sur du plat de toute facon je donnais plus, normal!
Quand meme je trouve ce mode de transport assez avilissant. Certaines personnes ont cherche a remplacer les pousse-pousse par d'autres moyens mais ca n a pas vraiment pris. Un peu comme quand la municipalite de Calcutta en inde avait voulu interdire les pousse-pousse: une greve geante de ces derniers avait completement paralyse la ville, forcant la mairie a faire machine arriere. Ce mode de transport est trop solidement ancre dans les mentalites et trop de gens en dependent pour survivre.










Les pousse-pousse sont tous un prenom et beaucoup d'entre eux sont decores.


































Je vous en ai parle pendant des semaine: voici le fameux taxi brousse, votre meilleur amis si tout va bien ou votre pire cauchemard s'il tombe en panne, cad 9 fois sur 10. Celui la c est le petit modele de taxi brousse.
























Le gros modele de taxi brousse.



















Moto brousse!





























A l interieur d'un taxi brousse.


Voilou, c'est Mada c'est fini! J'ai passe 2,5 mois la bas. En bilan je dirai que c est un pays magnifique, avec des parcs nationaux de folie, des paysages a couper le souffle, des supers zanimaux bizarres... Bref tout ce que j'aime!
En revanche d'une maniere generale on ne peut pas dire que les malgaches soient des gens supers gentils et super accueillants, meme si il y a beaucoup d'exeptions, comme par exemple les malgaches qui m'ont super bien acceuillis lors de la ceremonie de retournement des morts, ou les nanas qui ont fait avec moi le trajet tana-diego, avec le taxis brousse de la mort qui a pris 52 heures au lieu de 24... bref ne parlons pas des choses qui fachent LOL.
Je dois dire que quand je marchais dans la rue je ne me sentais pas du tout a l'aise, pas par rapport a l'insecurite mais surtout par rapport a un sentiment anti blanc que j'ai bien senti present quand meme. Mais bon, ca se comprend... Les conditions de vie des malgaches se sont fortement degrades ces dernieres annees, comment ne pas en vouloir aux europeens anciens colonisateurs d'avoir toutes ces richesses alors que eux crevent de faim!
Autre point noir, les transports mais bon je ne reviendrai pas dessus je vous en ai assez parle.
Voilou, l aventure continue, avec... la Reunion!










jeudi 2 janvier 2014

Rando en pays zafimaniry.

Pour finir mon periple malgache je vais faire un mini trek de 2 jours en pays zafimaniry.
Les Zafimaniry sont un peuple de mada occupant la partie sud des terres centrales de l'ile. 
Ils sont tres connus pour etre de grands sculpteurs de bois. D'ailleurs leurs maisons sont de veritables chefs d'oeuvre et recelent de motifs sculptes dans le bois, motifs qui ont pour chacun une signification particuliere. 
Par exemple la toile d'araignee (tanamparoratra) represente les liens familiaux. 
Ormis les volets et les portes finement sculptes, les maisons des zafimanary sont assemblees... sans un seul clou!
Ces villages sont disperses ca et la dans la montagne, perdus au milieu des rizieres.
Le premier jour nous partons avec mon guide Bruno; la meteo est assez maussade mais c est pas tres grave ca nous permet de marcher a la fraiche, d autant plus que ca grimpe un peu!
Des le depart nous sommes depasses par des villageois charges comme des mules. 
En effet c est jour de marche, et tous les villageois des alentours descendent au village principal pour faire des provisions pour la semaine a venir. Le petit hic c'est que ces villages ne sont accessibles qu'a pied, apres de longues heures de marche. 
Le spectacle est deroutant: les femmes marchent pieds nus, avec un monticule de provision en equilibre sur leur tete, un sac a dos autant rempli, un bebe dans les bras, et c est parti pour plusieurs heures de marche comme ca. Moi je commence deja a cracher mes poumons, mais elles, elles me depassent avec leurs provisions sur les epaules, en acceptant leur fardeau sans broncher parce que c est leur quotidien, leur destin, que c est comme ca... Une fois de plus je me dis que j ai bien de la chance d'etre francaise et de ne pas avoir une vie pareille... Je ne tiendrai pas 5 minutes comme ca!  Meme les petites filles mettent la main a la patte, de toute facon la plupart des membres du village descendent au marche, hommes et femmes, afin de ramener les denrees necessaires a tous le village pendant une semaine.
Nous traversons les villages, acceuillis a chaque fois par une ribambelle d'enfants riants qui nous suivent en riant.  Ils ont toutes sortes de jeux et s'amusent avec 3 fois rien. Bruno me dit qu'ici, le virus n'est pas encore arrive. Le virus c'est internet, la television, les jeux videos, les telephones portables... Les villageois n'ont l'electricite que quelques heures par jour, grace a des generateurs.
Lorsque nous traversons les villages le fait qu'il y a une vaza qui visite se repand comme une trainee de poudre, et comme par hasard sur mon chemin je vois des villageois qui fabriquent des objets qu'ils veulent me vendre. Mon guide me fait comprendre que les villageois lui mettent la pression pour que j'achete quelque chose mais moi je n'ai pas envie de ceder. Un peu marre d'etre un portefeuille sur patte, meme si je sais qu'a leur place je ferai la meme chose.
Puis nous arrivons au dernier village, la ou nous allons dormir. L'accueil est un peu mitige, certains villageois sont accueillants d'autres un petit peu hostiles, comme ce que j'ai ressenti dans l'ensemble dans le reste du pays. Mais bon moi aussi si j'etais super pauvre avec une vie tres tres dure, peut etre que je n'aimerai pas les blancs qui representent tout ce que la grande majorite des malgaches ne pourra jamais avoir...
Nous logeons chez une vieille dame tres gentille. Bruno me fait chauffer un seau d'eau et je vais me laver dans une petite cabane en bois. Apres on va faire un tour dans le village, Bruno va faire de la vaisselle a la fontaine et toutes les personnes qui se lavent (habilles)a ce moment la empruntent le savon de Bruno pour se savonner. Ce qui est marrant c est que personne ne se rince apres s'etre savonner, pour que les effets du savon durent plus longtemps me dit Bruno.
Apres vient l'heure du repas, Bruno en a fait pour un regiment. En mangeant j'essaie de ne pas penser a la viande qu'il a achete au marche du village le matin meme, avec les mouches qui volaient pas loin, les chiens qui reniflaient la viande de pas tres loin non plus, de l'espece d'etalage a l air libre qui n'avait pas ete lave a l'eau (pas tres propre elle non plus) depuis belle lurette...
Et oui les conditions d'hygiene a mada sont les pires que j'ai jamais vu, meme par rapport au Bangladesh ou a l'Inde... Bref si vous etes trop sensibles de l'estomac ne venez pas a mada! Bon meme moi apres tout ce que j en ai bave en inde et compagnie j ai bien ete malade, et meme le lendemain de ce repas qui etait pourtant super bon...
Le lendemain matin nous visitons le village, avec son achitecture bien particuliere. Bruno m'explique la signification des motifs geometriques, mais franchement avec ma memoire de poisson rouge impossible de vous raconter tout ca.
Il me dit que les zafimaniry rencontrent un grave probleme de deforestation. En effet entre le bois necessaire a la construction de leurs maisons, celui pour se chauffer etc... toutes les forets des alentours ont disparues.
Le culte des anciens est omni present dans le quotidien des villageois. Dans une maison, il y a un coin qui leur est reserve, avec des offrandes (nourriture, cigarette). Et d une maniere generale tout au long du chemin pour arriver jusqu ici il y a plein de fady (interdis) destines a ne pas heurter les anciens. Comme par exemple ne pas marcher sur l'ombre d'un monument qui leur est destine. Les autres idem je ne m'en rappelle plus!
Apres la visite Bruno m'emmene rencontrer le chef du village. C'est un vieil homme tres gentil et tres accueillant. Nous discutons un peu, je lui pose quelques questions, il est ravi de raconter un peu sa vie, le fonctionnement du village.
C'est l'homme le plus age du village, il a 85 ans, il est marie avec 10 enfants. Il est tres fier de sa maison qui est dans sa famille depuis plusieurs generations, sans un seul clou. A savoir que cette facon de construire des maisons sans un clou se perd car les maisons les plus recentes en ont.
Dans une maison zafimaniry il y a donc un coin pour les anciens, un coin pour dormir, un coin pour faire la cuisine et un coin pour ranger tous les ustensiles pour faire le menage etc...
A savoir que beaucoup de zafimaniry ont des problemes de respiration car quand ils cuisinent l'epaisse fumee qui se degage reste dans la maison et il devient tres difficile d'y respirer. Moi j'ai du rester la tete a moitie dehors par la fenetre tellement c'etait insupportable, alors que eux non, ils restent et respirent ca a longueur de journee.
Voilou, apres avoir discute un moment je prends conge de mon hote, en ayant pris soin de faire une petite donation qui est d'usage pour les touristes lorsque l'on visite le village.
Nous amorcons lentement la remontee vers le village principal, tres lentement meme car ca grimpe a 90 degres, ce qui n empeche pas des villageois charges comme des mules de me depasser comme s'ils marchaient sur du plat, comme d'ab quoi!




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La viande du marche.





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Au loin le village principal.




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Les femmes et fillettes zafimaniry portent toutes le chapeau propre a leur villages.




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Pierres dressees en hommage aux ancetres (tsangambato). Les plus grandes pierres representent les anciens, les moyennes representent les adultes, les petite representent les enfants. Il est fady de marcher sur l'ombre de ces pierres.




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Un cameleon!




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Villageoises qui rentrent chez elles apres avoir fait le marche.




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Cultures sur brulis.




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 Pour cultiver le riz en gros  il y a plusieurs etapes: -une partie du riz de la recolte de l'annee precedente est plantee "en vrac" dans une riziere. (cf photo). - la parcelle qui va accueillir la recolte est nettoyee, chaque mauvaise herbe est enlevee, la terre est labouree -quand le riz a un peu pousse les villageois deterrent la plante et la reterre dans la vraie riziere, en ordre (en rangee etc). On change de parcelle car le riz ne peu pas bien pousser s'il est mis en vrac, un peu comme des arbres que l'on planterai au meme endroit a 10 cm de separation. En en sens inverse il ne pousse pas bien non plus si on ne fait qu'une seule etape. Le riz met plusieurs mois a pousser. -puis vient le temps de la recolte, pour les incultes dont je fais partie les grains de riz se trouvent non pas dans l'eau pres de la racine comme je pensais  mais bien dehors au bout de la plante, un peu comme des epis de ble quoi! Bon je sais je suis vraiment une inculte mais je suis sure qu'il y a d'autres personnes qui pensaient comme moi! Avouez!




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Totem pour les anciens.




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Grenier a grains.




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Il y a une espece de roue entre le grenier et les pilotis pour empecher les rats de grimper.




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Les rizieres pres du dernier village.




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La vielle dame chez qui on a dormi.




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Le chef du village dans sa maison (photo super sombre il n'y avait pas de lumiere!)




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La cuisine dans la maison, on ne le voit pas sur la photo mais une epaisse fumee rend l'atmosphere irrespirable!




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La douche.




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Le chef du village.




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La technique de construction de la maison, les planches s'emboitent, pas besoin de clous.




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Volet sculpte, chaque motif a une signification.




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Bruno qui m'explique la signification des motifs.




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Le taxi brousse bonde entre le village principal zafimaniry et la route principale.




Video du chef du village.





Video du taxi brousse plein a craquer.